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Sim's Challenge
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30 mai 2006

19. Humeurs de gosses

    Ah, je suis contente, aujourd'hui. C'est encore un anniversaire et pour une fois, ce n'est pas moi qui fait le gâteau. De quoi me rendre le moral pour les siècles à venir. C'est que j'en avais marre, moi, de faire des gâteaux qui allaient être engloutis en trois secondes, chrono en main. Et naturellement, connaissant les humeurs de ces messieurs-dames les gosses, il fallait varier. Fraise, chocolat, café, framboise... Bref, à chaque nouvel anniversaire, il y avait un gâteau différent.

    Et ce soir, le gâteau était pour Farlan qui vient de subir le grandissage express. C'est maintenant un beau jeune homme d'une quinzaine d'années, qui porte le visage taillé à la serpette de son père et sa pâleur considérable. Heureusement que je l'ai pas choisi pour être l'héritier principal. J'avais pas envie que ma descendance se paye un teint aussi blanc. Déjà que Cylanne me donne des frissons dans le dos quand je la voie... Mais bon, elle c'est différent parce que elle, elle est belle ! Attention, ça veut dire que Farlan soit moche, pas du tout du tout. Il a son style, c'tout...


    Depuis qu'elle est ado, Evaline passe ses soirées à traîner en ville avec ses potes... enfin, quand je dis "potes", pour moi ce sont de jeunes paumés qui ne jurent que par les boîtes de nuit et les cures de bières. Heureusement, Evaline a décidé tout net que l'alcool, c'était très mal. Mais ça ne l'empêche pas d'aller s'éclater un max et de hurler des "hourra" quand elle se retrouve nez à nez avec une bagarre.

    Tenez, justement, la voilà qui a encore pris les paries. Je l'entends crier d'ici :

    - Allez ! Tu vas l'avoir ! Un peu de courage ! Aie... ça a du faire mal, ça...

    Décidément, les jeunes ne jurent plus que par la violence, de nos jours, c'est désolant... moi, de mon temps, on avait plus de considération pour les valeurs de la politesse et du savoir-vivre... Bon ok, il m'arrivait parfois d'avoir recours à quelques coups de poings bien placés... mais c'était pour la bonne cause. J'étais Ultra Sim, moi !


    Ce soir, Cylanne est venue nous voir. Elle était en pleurs, n'avait pas le moral. Bref, ça n'allait pas bien même dans le meilleur des mondes.

    - Maman, si tu savais... Tu me manques tellement, c'est tout vide sans toi. Y a plus personne pour rester debout jusque tard dans la nuit pour discuter avec moi. Je me sens toute seule, abandonnée de tous. Et puis Farlan a dit que lorsqu'il serait en âge, il ferait comme son oncle Dalessio, il irait vivre sa vie ailleurs. Je sais plus quoi faire, maman, je m'ennuie.

    - Bah, t'en fais pas, ma fille. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer, tout finira bien par aller mieux.

    - Maman... C'est normal si je t'entends ?

    - Bah, en théorie, on est morte toutes les deux, alors oui, c'est normal. Allez, souris un peu. Je serais toujours près de toi pour te taper la causette, si tu le désires. Tu n'as qu'à demander et je descendrais de mon nuage rien que pour venir discuter entre filles, t'en penses quoi ma puce ?

    Ah, elle était contente, ma Cycy. Savoir qu'elle était la seule à m'entendre et à communiquer avec moi ne pouvait pas lui faire plus plaisir.


    La petite Gilianne pousse de jours en jours. Elle est maintenant bambine, a eu un anniversaire rien qu'entre elle et sa mère qui était ravie de la voir grandir. Faut reconnaître qu'elle est belle, la gamine, et quand elle sera plus grande, elle sera sans doute à même de faire de l'ombre à ma magnifique Cycy. Elle a les cheveux tout noirs comme son papa et ses yeux... Les yeux des Shar, dans toutes leurs splendeurs.

    Bien sûr, elle a beau être très craquante, elle n'en a pas moins un sale caractère, comme tout bambin, vous allez me dire. Et vas-y que j'te démonte les barreaux du petit lit parce que maman n'arrive pas assez vite, et vas-y que j't'hurle dans toute la baraque pour avoir un peu d'attention. Et c'est sans compter les lancés de biberons où elle pulvérise le record à chaque fois. Blood voulait un autre gosse, bah il l'a eu ! Il pensait peut-être que Gilianne allait être aussi sage qu'Evaline, et bien raté. Va falloir assumer et te montrer ferme, mon gaillard ! Une petite fessée de temps en temps, et tout rentre dans l'ordre, tu devrais essayer... Ca marchait très bien avec toi.


    Ca fait un bout de temps que je me tâtais pour savoir si j'allais faire un tour dans le monde des vivants ou non. J'osais pas le faire, j'avais peur de tomber sur mes gosses et leur faire peur, mais Fabrice m'a convaincue que ça faisait du bien d'aller jeter un oeil et d'aller se balader comme pour de vrai. Alors j'y suis allée. J'ai pris l'ascenseur divin et je me suis retrouvée à l'endroit précis de ma mort. Eh bien, vous allez rire, mais là, je me suis mise à pleurer. Non pas parce que le tapis en théorie intâchable était tâché, mais surtout parce que ça fait un choc de se retrouver là où la Faucheuse nous a donné un dernier verre.

    Après mon gros chagrin, je suis allée voir Cycy. Elle était en train de piquer une tête dans la piscine. Si vous saviez comme elle était contente de me voir.

    - Maman ! Je pensais pas que je te verrais si tôt. Comment ça va ?

    - Bof, ça va comme quand on est mort, lui réponds-je. Mais dis-moi, c'est quoi cette tâche sur le tapis de l'entrée ? J'en prenais soin, moi.

    - La tâche ? Oh, c'est Farlan qui a renversé un verre de grenadine. On a jamais réussi à la nettoyer.

    Sacré nom de nom, elle devait être costaud, la grenadine !


    Comme je m'ennuyais un peu, toute seule sur mon nuage (Fabrice était partie boir un verre avec quelques copains squelettes qu'il avait rencontrés avant mon arrivée), j'ai accompagné Cycy en ville. La municipalité avait fait construire une nouvelle boutique de fringues, dans une banlieue à proximité du centre-ville. Bien jolie, la boutique, d'ailleurs. J'espère sincèrement que le prix ne sera pas aussi magnifique que les tapisseries.

    - Qu'est-ce que tu pense de cette tenue-là pour Farlan, maman ? me demande-t-elle.

    - Ca lui donnera un look un peu militaire, mais j'aime bien. Et évite de me parler, je suis bien planquée, personne me vois, j'ai pas envie qu'on te prenne pour une folle.

    Elle allait répondre lorsque soudain, une silhouette familière est arrivée. Oh la vache ! J'ai failli bondir de ma cachette pour me précipiter dessus. Dalessio ! C'était mon petit Dalessio à moi ! Lui aussi profitait de la soirée pour s'acheter des fringues. Ca faisait si longtemps que je l'avais pas vu, et pourtant il ne semble pas avoir pris une année de plus. Si vous aviez vu la joie de Cylanne, quand elle s'est jetée au cou de son petit frère. Vous en auriez pleuré vous aussi !


    Après cette soirée superbe où j'ai pu revoir mon petit Dalessio (sans pour autant que ce dernier ne remarque ma présence), je suis retournée sur mon nuage pour y retrouvé Fabrice qui m'attendait.

    - Alors, la balade était bonne ?

    - Excellente, tu veux dire ! J'ai revu notre petit Dalessio, tu te rends compte ?

    - Ce dont je me rends compte, pupuce, c'est que tout à l'air d'aller parfaitement pour nos gosses. Regarde en bas.

    Je m'exécute, et ce que je vois me fais tout aussi plaisir. En bas, il y a Blood et Irène, amoureux comme jamais, en train de s'enlacer. C'est beau l'amour. Un peu plus et je me mettrais à pleurer. Mais je me retiens. J'ai pas non plus envie qu'il pleuve dans le désert, ça ferait pousser les mauvaises herbes !

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Commentaires
G
J'adore ta dernière phrase! hihihi!
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